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Questions d'éthique et de déontologie

Analyse réflexive 

Ce cours a porté sur un ensemble de questions éthiques à partir desquelles nous avons pu mener des réflexions personnelles et collectives sur différents sujets comme la Rilatine ou la vie sexuelle et affective des personnes en situation d'handicap. 

 

Nous avons commencé par aborder les notions de normalité et de normativité qui ont été définies comme suit: 

Normativité : normes morales, juridiques sur lesquelles les sociétés s'accordent pour bien vivre ensemble. Comportement qui peut porter atteinte aux autres, on formule des normes sociales, on exige que les individus changent.

Normalité: comportement qui se réfère à une fréquence statistique dans un milieu donné (peut varier selon les cultures, les pays..). Deux types de normes existent : la norme éthique (normes que je vais m'imposer pour atteindre un bien-être, le bonheur ou le salut) la norme morale (norme que tout être humain pourrait souhaiter, la plupart des normes morales sont juridiques)

Nous avons en​suite appris qu'il existe deux types de morale. La morale déontologique et la morale conséquentialiste.

La première se base sur les principes. C'est-à-dire que l'agent moral doit accomplir une action si et seulement si cette action est requise par des principes moraux stricts, qui s'appliquent, quelles que soient les conséquences. Le dilemme de Heinz en est un exemple. 

Lors de mon bachelier en institutrice primaire, j'ai dû soumettre un dilemme à un enfant de 9 ans et analyser sa réponse selon les stades de Kohlberg. Je vous invite à lire ce document en cliquant sur le lien ci-dessous.

La morale conséquentialiste est la valeur morale d’un acte et se base essentiellement sur les conséquences. Ces conséquences doivent être prévisibles. Afin de mieux le comprendre, nous avons vu le dilemme du tramway : un tramway est hors contrôle et peut poursuivre sa route sur deux voies. Sur l’une, cinq hommes y travaillent et sur l’autre un homme s’y trouve. Si nous sommes témoins, allons-nous actionner l’aiguillage afin de sauver cinq personnes au lieu d’une ? 

Après avoir découvert ces notions théoriques, plus que nécessaire pour comprendre le cours, nous avons abordé différents dilemmes éthiques en lien avec notre spécialisation comme le traitement par Rilatine des personnes atteintes de TDAH, la sexualité des personnes handicapées, etc.

Le traitement par Rilatine :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos enfants sont parfois turbulents ou déconcentrés, mais ce n'est pas toujours de leur faute. Les troubles du déficit de l'attention sont nombreux. C'est une vraie maladie, d'une vraie souffrance que certains tentent de réguler avec un médicament: la Rilatine. Les effets sur la concentration notamment sont réels. Mais le produit est-il pour autant miraculeux et sans danger ?

  • Qu'est-ce que la Rilatine ?

 

La RITALINE/méthylphénidate est un médicament psychostimulant. Le méthylphénidate stimule certaines régions du cerveau et  lutte contre l'endormissement. Il est donc utilisé pour traiter la narcolepsie, maladie qui provoque des accès de sommeil incontrôlables. Mais son usage le plus répandu concerne le traitement du déficit de l'attention associé ou non à l'hyperactivité. En effet, chez les sujets présentant un TDAH,  les effets du méthylphénidate sont particuliers, quasiment inversés. La prise de ce médicament permet :

- une amélioration de la concentration, de l'écoute.

- une diminution de l'impatience et de l'impulsivité.

- une diminution de l'agitation physique.

Entre 2007 et 2011, le nombre de prescriptions chez les moins de 18 ans est passé de 23 360 à 31 097, soit une augmentation de 33 %.

  • Quels en sont les effets négatifs? 

- effets indésirables ​cardiovasculaires:

Le méthylphénidate stimule également le système cardiovasculaire : il accélère le coeur et augmente la pression du sang dans les artères (tension artérielle).Les effets stimulants cardiovasculaires sont modérés et il n'existe pas de certitude sur leur dangerosité lors d'un usage prolongé. Les accidents cardiovasculaires chez les enfants traités sont trop rares pour permettre d'en tirer des statistiques interprétables. Nous disposons néanmoins de données solides montrant qu'il existe de façon générale une corrélation entre le niveau de pression artérielle et le risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral. Il est donc possible qu'une prise prolongée de méthylphénidate dans l'enfance augmente ce risque à l'âge adulte (ces accidents surviennent quasiment uniquement chez l'adulte)

 

- effets indésirables sur la croissance

Ce médicament possède un effet coupe-faim. Cet effet est probablement à l'origine d'un ralentissement de la croissance qui est en moyenne de l'ordre de 1 à 2 cm et de 3 kg. Il s'agit d'une moyenne : certains enfants ne présentent aucun ralentissement et d'autres présentent un déficit plus important.

somnolence ou envie de dormir :
Cette somnolence peut être globale, ou plus souvent par phase au cours de la journée

 

-sensation de vertige

-mouvements impossibles à contrôler

douleurs abdominales, diarrhée, nausées, embarras gastrique et vomissements: 
Ces effets surviennent habituellement en début de traitement et peuvent être atténués en prenant le médicament au cours des repas.

  • En conclusion:​

Personnellement, je pense que ce médicament ne doit pas être prescrit à la légère. Il faut poser le bon diagnostic, recevoir l'enfant et sa famille, contacter les enseignants, etc. Certains enfants atteints de TDAH sont en grande souffrance et la prise de Rilatine peut les apaiser et les aider. Mais pourquoi ne pas d'abord privilégier d'autres stratégies plus naturelles avant de prendre ce médicament ? Quoi qu'il en soit, en plus de la Rilatine dont le dosage doit être adapté selon l'âge et le poids de l'enfant, une prise en charge globale incluant un soutien psychologique et neurologique est nécessaire. 

 

Afin d'approfondir ce sujet, je vous invite à consulter les liens suivants 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces différents thèmes ont été débattus en classe et ce fut fort intéressant d'avoir l'avis de mes collègues futurs orthopédagogues. Les débats furent en général très riches en arguments, mais au final nous n'avions pas de réponses concrètes à donner, ce que je trouve un peu frustrant. Mais c'est ainsi, un dilemme éthique ne trouve jamais de réelle solution, ils nous invitent à la réflexion.  

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