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Troubles oppositionnels

Analyse réflexive

N'ayant jamais été confrontée à une personne atteinte de ce trouble, ce cours m'a permis de mieux le comprendre grâce aux différentes notions théoriques abordées.  

 

Les troubles du comportement chez l’enfant, se distinguent de troubles mentaux tels que le retard mental ou l’autisme, d’autre part ne relèvent pas toujours d’une pathologie psychiatrique. Il peut en effet s’agir de troubles psychiques réactionnels. 

Lors de ce cours, nous nous sommes intéressés à deux troubles du comportement à savoir : 

1. Les troubles des conduites: Le trouble du comportement peut être défini comme une conduite qui crée une nuisance à la personne et/ou à son entourage. Il se caractérise principalement par un manque de respect envers les autres (agressivité, refus des règles sociales, comportements anti-sociaux, etc.).
On regroupe les troubles du comportement selon qu’ils concernent :
- l’intégrité physique de la personne (automutilation, stéréotypies, etc.)
- l’intégrité physique d’autrui (agression, y compris envers les animaux, recherche de contact physique rapproché, etc.)
- des objets (destruction, utilisation inadaptée, etc.)
- l’intégration sociale de la personne (propreté, vol, etc.).

Le trouble de conduite est lui-même subdivisé en deux types de trouble, à savoir : 

- trouble de conduite mal socialisé : montre de l'agressivité et de la violence, peut avoir plusieurs troubles psychopathologiques associés (perversion, psychose ...). Aucun lien durable d'amitié n'est possible. il s'agit d'un trouble précoce qui persiste.

- trouble de conduite socialisé : plus léger, ce trouble permettra à la personne de développer des relations amicales. 

2. les troubles oppositionnels: Les symptômes oppositionnels se caractérisent par un ensemble récurrent de comportements inappropriés, provocateurs, désobéissants et hostiles envers les personnes en situation d'autorité (refus actif des consignes, provocations, opposition, contestation, défis, bravades, susceptibilité, etc.). Le patient atteint se met en colère, ennuie les autres délibérément, fait porter sur autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite. Facilement agacé par les autres, fâché et plein de ressentiments, il peut se montrer méchant, voire vindicatif.

Les causes ?

Les causes de ce trouble sont multiples, on parle aujourd'hui de facteurs sociaux, culturels, économiques et qui s'associeraient à des facteurs héréditaires. 

Ne pas généraliser !

Les troubles de comportement (notion médicale) ne doivent pas être confondus avec la délinquance (notion juridique). Si le trouble des conduites peut représenter un facteur de risque de délinquance, tout adolescent coupable selon la loi d’actes délictueux ne souffre pas nécessairement d’un trouble des conduites.

Il est également intéressant de faire la différence entre le trouble de comportement, le TDA/H et le trouble de l'opposition. Vous trouverez ci-dessous deux tableaux qui expliquent cette distinction, le premier a été réalisé en cours et le second a été écrit par une consultante québécoise en éducation. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin d'approfondir ma réflexion, je désire me focaliser sur les troubles du comportement avec provocation. Pour ce faire, je base mon analyse sur l'article "troubles d'opposition/provocation" écrit par le Dr Benoit Hammarrenger.

Pour cela, précisons que l’opposition est une phase normale, saine et même souhaitable dans le développement d’un enfant. Vers l’âge de deux ans, l’enfant comprend qu’il a un certain contrôle sur son environnement, mais surtout sur les gens autour de lui. Il comprend qu’il peut dire non à une demande qui lui est formulée, ce qu’il n’avait jamais réalisé auparavant. Il constate même parfois qu’il obtient plus d’attention lorsqu’il s’oppose à une demande que lorsqu’il s’y conforme! L’opposition de l’enfant a alors comme fonction première de lui permettre d’affirmer son individualité. L’enfant affronte ses parents pour la première fois en leur passant le message qu’il peut avoir des envies distinctes de ce qu’ils exigent de lui, et qu’en tant qu’individu, il peut faire valoir ses envies à lui. C’est la “phase du non” qui commence. Cette phase doit cependant s’estomper et l’enfant doit revenir en harmonie avec ses parents. Cette harmonisation doit se faire par une approche des deux parties. Les parents doivent reconnaître l’individualité de leur enfant en le laissant faire des choses par lui-même lorsqu’il le demande, en le laissant faire des choix et prendre des décisions, et en valorisant l’autonomie de l’enfant. L’enfant quant à lui doit réaliser que ses parents lui imposent un cadre qui doit être maintenu, et ce, pour sa propre sécurité. L’enfant doit alors avoir une grande confiance en ses parents, souvent même une confiance aveugle. Même s’il ne comprend pas pourquoi on lui impose un règlement, il doit avoir confiance que ses parents le lui imposent pour son bien. Lorsqu’il se fait discipliner, l’enfant doit avoir suffisamment confiance en ses parents pour croire qu’ils l’aiment toujours autant, et qu’ils se montrent sévères justement parce qu’ils se soucient de son bien-être.

Dans l’enfance, un trouble d’opposition / provocation apparaît habituellement pour l’une des raisons suivantes:

  • L’enfant n’est pas reconnu par ses parents dans ses besoins, dans son individualité et dans sa recherche d’autonomie.

  • L’enfant et ses parents n’ont pas réussi à établir un lien de confiance mutuelle.

  • L’enfant a appris que l’opposition est payante (exemple: il reçoit davantage d’attention lorsqu’il s’oppose que lorsqu’il se conforme, ou encore il sait que s’il s’oppose il a des chances d’avoir gain de cause).

  • Il y aurait aussi une composante génétique qui prédisposerait certains enfants à adopter des comportements d’opposition.

Que faire ?

La prise en charge du trouble doit prendre en compte le contexte global psycho-social et familial. En soutien d’un traitement psychothérapeutique, un traitement pharmacologique peut représenter un outil complémentaire utile, notamment lorsqu’il y a comorbidité avec d’autres troubles.

Les enfants atteints d'un trouble de comportement seront dirigés vers des écoles de type 3. 

Quelques pistes :

•directive simple, choix entre deux solutions;

•conséquence déterminée à l’avance;

•écoute active;
•consigne brève et directe;

•discussion en privé;
•utilisation de la technique du disque rayé;

•application des règles convenues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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